À vrai dire, que la domestication des cumulonimbus ait donné naissance aux cumulus ne me fait ni chaud ni froid. Ce sont là des choses qui arrivent. Faut-il s’en attrister outre mesure ? Certes, il y a ce brin de nostalgie à l’idée qu’un cumulus lambda quelconque ne soit pas en mesure de se réadapter à son environnement d’origine, mais n’y a-t-il pas aussi dans ce sentiment une sacrée dose de mauvaise foi ? Et je parle là d’une dose conséquente, de l’ordre de 150 litres voire beaucoup plus, je parle d’une dose exceptionnelle par appartement et par mètre carré habitable, produite et distribuée de manière industrielle centralisée, eh oui — cela fait longtemps que nous ne sommes plus ces petits éleveurs de cumulus pour lesquels nous avons encore bien souvent le malin plaisir de nous prendre !